Cet article est une tentative de faire un
petit bilan moral/intérieur de mon voyage, de révéler quelques réflexions,
pensées, enseignements, questionnements, confidences, états d'esprit, etc. Cela
fait au moins 6 mois que j'ai posé l'intention de l'écrire, mais c'est une
tâche qui m'est ardue et complexe. Il reste encore beaucoup de zones de flou,
de difficultés à trouver les bons mots pour exprimer mon cheminement. J'aurais
préféré le publier sous une forme plus travaillé, plus élaborée, plus claire,
qui laisserait moins de place à d'éventuelles incompréhensions, mais j'ai du
mal à trouver l'énergie et la clarté d'expression pour arriver au résultat que
je voudrais obtenir.
J'accepte donc de revoir mon degré
d'exigence, et je vous le livre dans l'état dans lequel il est aujourd'hui, et dans la limite de ce que je me sens prêt à dévoiler ici.
Bonne lecture et merci d'avance de votre indulgence.
A Champaussel, mon lieu de prédilection pour écrire... |
Le 1er juillet 2011 : je
montais sur mon vélo pour démarrer mon projet/voyage « AlterCyclo » …
Depuis, 4 années se sont écoulées…
4 années de découvertes, de rencontres, d'expérimentations,
d’initiations, d'itinérance et parfois de vagabondage … 4 années sans maison,
sans " chez moi " véritable, trouvant ici et là des
" chez moi " de substitution, ma vie tenant d'abord dans 2
paires de sacoches de vélo, puis seulement dans un sac-à-dos de 50 litres.
Une seule fois j'ai quitté la France ;
cela se résume à une 30aine de km à vélo pour me faciliter la descente d'une
vallée des Alpes-Maritimes pour rattraper la Méditerranée. La norme du voyage
au long cours, c'est l'étranger, souvent même d'autres continents… alors 4 ans
en France, cela étonne, et d'autant plus si je précise que je n'ai navigué
globalement que sur la moitié du pays. Mais j'aime à dire que je me suis senti
suffisamment nourri ici pour ne pas avoir ressenti le besoin de pousser au-delà
des frontières. Et puis j'aime cette idée que l'aventure peut démarrer
n'importe où, et même ici et maintenant, au pas de sa porte, au coin de sa rue,
tout dépend dans quel état d'esprit on s'installe.
" Le véritable voyage de découverte
ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux
yeux " - Marcel Proust -
" Le plus grand voyageur est celui
qui a su faire une fois le tour de lui-même " - Confucius -
Je suis parti pour mettre fin à plusieurs
années de déceptions professionnelles et de recherches infructueuses à trouver
une place qui me convienne dans notre société, et pour découvrir d'autres
possibles, plus en accord avec mes valeurs humaines, sociales et écologiques.
Je voulais rencontrer des personnes et des projets inspirants pour un futur
plus fleuri, chaleureux et coloré que celui entrevu aujourd'hui, pour aller vers une société
développant plus de rapports vertueux que vicieux. Et bien évidemment, je suis
parti avec le désir de trouver un projet à suivre ou à initier, un projet dans
lequel j'aurais cœur à m'engager et œuvrer.
Je me sens extrêmement riche de ce voyage.
J'ai une conscience plus fine et élargie des enjeux de notre époque et de notre
société ; je sens que j'ai beaucoup grandi humainement ; j'ai développé de nombreux petits savoir-faire et savoir-Etre; je me suis
sensibilisé à d'autres façons de produire, consommer, cultiver, travailler, se
nourrir, se loger, éduquer, se soigner, coopérer, vivre ensemble, communiquer,
… mais je n'ai toujours pas trouvé où et comment je voudrais concrètement
m'investir.
Pour illustrer cet état, une image m'est
venue : celle d'un terreau. J'ai la sensation que ces 4 années m'ont
permis de constituer un beau et bon terreau, très riche et fertile, mais je
n'arrive pas encore à savoir précisément et concrètement quelles graines je
voudrais y faire pousser.
Il est certain que la suite de mon parcours
ne pourra être que dans une fibre " alternative ", en
résonance avec les valeurs de simplicité volontaire, de sobriété heureuse, ou
encore de décroissance, en tentant de toujours trouver un juste milieu pour ne
pas tomber dans les extrêmes.
Au-delà de cette quête de devenir un citoyen
éclairé et conscient, peut-être même éclairant, de mener une vie juste
incarnant la volonté d'être un acteur pour aller vers une société plus
accueillante et humaine, la quête de fond de ce voyage est évidemment celle de
moi-même.
C'est une quête dont j'ai conscience depuis
plus de 7 ans, depuis que j'ai marché seul, pendant 3 mois, sur les Chemins de
Compostelle. Je me rappelle que le mot le plus plus fort qui me revenait
souvent à l'esprit était " authenticité ".
Je sens en moi une quête profonde
d'authenticité, de sens, de vérité, avec moi-même, avec ceux et celles qui
m'entourent, avec la nature, avec le monde. Je désire trouver de quelles façons
je pourrai me sentir épanoui, réalisé, relié, en paix.
Je désire trouver qui je suis véritablement
au fond de moi-même, en résonance avec ces phrases célèbres que vous avez
certainement déjà lues ou entendues :
" Deviens qui tu es. " - Nietzsche - ou encore " Va vers toi. "
Je désire m'engager et m'investir dans un
projet où, au-delà d'une recherche de cohérence avec des valeurs humaines,
sociales et écologiques, j'aurai véritablement cœur à mettre mon énergie, et
qui contribuera à quelque chose de plus grand que juste mon épanouissement
personnel.
Je ne veux sauver personne, ni la nature, ni
la société. Mais si juste à mon échelle j'arrive à trouver la place que j'ai à
prendre en ce monde, mes talents à mettre au service, cela ne pourra avoir
qu'un rayonnement positif et invitant à prendre des chemins de vies plus
justes, plus sincères, plus respectueux, plus conscients et plus épanouissants.
Je ne veux pas d'une petite vie
" pépère ", je ne veux pas d'une vie " occupationnelle ",
je ne veux pas " profiter " de la vie, je veux être
" avec " elle. J'aime la clarté de ces phrases lues dans un
livre de Thomas d'Ansembourg :
" Nous nous sommes habitués à vivre
en compensation frileuse, en cherchant plus à éviter de souffrir qu'à être
heureux, plutôt qu'en expansion joyeuse "
et
" Nous avons appris à faire les
choses non par élan d'amour, mais par devoir ; non pas par joie de donner,
mais par peur de perdre ; non pas dans le goût de contribuer, mais dans la
crainte du rejet ; non pas dans la responsabilité, mais dans la
culpabilité ".
Je ne veux pas être de ceux et celles qui
" compensent ", mais bien de ceux et celles qui
" vivent " !
Durant ces 4 années, j'ai cherché à me
rencontrer moi-même, dans mes zones de lumière comme dans mes zones d'ombre.
C'est volontairement que je me suis éprouvé, physiquement et moralement, dans
mon corps, dans mon cœur, dans ma tête et dans mes tripes, allant rencontrer
des ressources et des limites que je ne me connaissais pas encore. J'ai oscillé entre de grands
enthousiasmes et de grandes désillusions. Je me suis frotté au vide, à la
solitude, ; je me suis livré à l'inconnu en quittant mes zones de confort,
pour me dépouiller toujours un peu plus et essayer de toucher à ce qu'on pourrait
appeler l'essentiel.
J'ai dépassé beaucoup de mes peurs et
résistances, j'ai repoussé beaucoup de mes limites, j'ai abandonné beaucoup de
mes a-priori, préjugés, croyances, idées pré-conçues, illusions et
conditionnements… Certes il reste du boulot, mais forcément un peu moins qu'il y a 4 ans!
Ce voyage est donc aussi pour moi un grand
voyage initiatique, et d'autant plus avec de multiples expériences liées à
divers courants spirituels: des
retraites dans un ashram ou des centres bouddhistes, des cérémonies de médecine
chamaniques, des séjours en communautés, des we de méditations, des groupes de
paroles d'hommes, la pratique de la biodanza, ...
Chaque fois qu'une nouvelle expérience se
présentait ou se proposait, je m’efforçais de dire " oui ",
pour me faire ma propre expérience plutôt que de rester sur un a-priori, dominé
par la peur. Cela a souvent été libérateur, participant à une meilleure
connaissance de moi-même et à une forme de sécurité intérieure qui se solidifie
avec le temps ; ou bien parfois aussi très troublant, ne trouvant plus le
discernement entre ce qui n'est pas bon pour moi et la possibilité d'être aux
prises avec mes résistances.
Et puis il y a eu toutes ces rencontres que
le voyage m'a offert. On m'a aidé, soutenu, encouragé, questionné,
parfois mis en garde. On m'a offert un toit, un lit, une douche, à boire, à
manger, … On m'a accueilli, peut-être même parfois recueilli. On m'a
transporté, parfois sur plusieurs centaines de km. On m'a fait confiance, et me
confiant des maisons, des travaux.
Ces rencontres, il y en a eu de tous les
goûts et de toutes les saveurs. Il y en a eu des brèves et des qui durent dans
le temps, des silencieuses et des bruyantes, des timides et des
audacieuses, … Toutes ayant leur raison
d'être.
D'une partie de ces innombrables rencontres,
de sincères et profondes amitiés sont nées. Les plus marquantes sont bien
souvent celles où il y a eu suffisamment de confiance et d'ouverture pour que
nos mondes intérieurs se rencontrent, se fassent écho et s'enrichissent
mutuellement.
Parfois, je me suis demandé si le thème de
mon voyage n'était pas qu'un prétexte, un support, pour varier et multiplier
les rencontres, et m'enrichir de tous ces échanges ? Car même si
l'intention première et consciente n'était pas ces rencontres, elles sont un
ingrédient essentiel, vital !
Mais le voyage, c'est loin d'être du tout
rose… Il y en a eu des périodes de doute, d'errance, de perte de sens, de
détresse, de solitude extrême, d'incompréhension, où j'ai parfois pu me
demander si je ne m'abîmais pas plus que je ne me construisais.
Aujourd'hui, je me sens fatigué, parfois
lassé. Je ne sais plus trop vers quoi aller, à quelle porte frapper, à quel
chantier participer. Je ressens le besoin de faire une pause, je ne sais pas
encore sous quelle forme, pour m'offrir une période de décantation, de
digestion.
Ces 4 années ont été tellement denses qu'il
m'est bien difficile d'en faire une synthèse. Je sens que ce voyage est d'une
richesse extraordinaire, dont je ne peux encore estimer le trésor. J'espère
réussir à en tirer tous les enseignements qu'il recèle, pour les faire
fructifier et les offrir.
Mais c'est où que ça bloque ??
Même après m'être immergé dans tant de lieux,
avoir donner un coup de main dans tant de projets, vécu le quotidien de tant de
personnes, … la question " et moi, qu'est ce que je veux faire ?
Qu'est ce que je veux vraiment faire ? " reste sans
réponse précise.
Il est certain que je connais bien mieux mes
besoins, en termes de cohérence avec mes valeurs, de fonctionnement humain, de
mode de gouvernance, d'éthique, d'environnement de vie et de travail, etc… mais
cette question de "qu'est ce que je veux vraiment faire" reste encore dans le
flou.
A mon sens, cette question ne peut pas avoir
de réponse intellectuelle, car c'est une question posée au cœur.
Jusqu'ici, je n'ai pas ressenti d'appel du
cœur, d'élan véritable qui me dise " oui, ici je sens que j'ai le
goût , l'envie, l'élan de m'investir ! ".
On m'a souvent rétorqué qu'il n'existe pas de
lieu ou de projet " idéal ". Je sais bien que poursuivre un
idéal peut tout autant être moteur qu'illusoire, qu'il faut trouver un juste
milieu entre ses aspirations et la réalité. Mais aujourd'hui, je crois que la
question n'est pas là. C'est bien un élan du cœur dont je suis à la recherche,
peut importe là où ça résonnerait, que ce soit par rapport à une personne, un
lieu, un groupe de personnes, un territoire, un matériau, un projet.
Cela me fait penser à une observation que je
fais depuis longtemps : les personnes que j'admire le plus ou qui
m'interpellent le plus, ce n'est ni leur activité, ni leur salaire, ni leur
maison ou leur territoire de vie qui me fascinent véritablement, mais c'est le
rapport qu'ils ont avec ce qu'ils font, avec leur vie au sens large : ce
sont ces personnes qui vivent en résonance, en cohérence avec leur cœur ;
ce sont ces personnes qui ont profondément le goût de vivre comme ils l'ont
décidé.
Je me pose souvent la question
" Pourquoi je n'arrive pas à trouver un projet concret que j'aurais
cœur à investir ? "
S'ensuivent alors tout un lot de questions
plus moins confuses...
Par peur de l'engagement ? Peut-être que
je ne cherche pas aux bons endroits ? Peut-être que je ne l'ai simplement
pas encore découvert, ou que ce n'est pas encore assez mûr en moi ?
Peut-être que je suis passé devant plusieurs fois sans le voir ; mais dans
ce cas, pourquoi ne l'ai-je pas vu ? Peut-être que c'est mon cœur qui
fonctionne mal, ou que je n'arrive pas bien à l'entendre ?
Cette dernière question m'interpelle
beaucoup… je me rappelle m'être exprimé à moi même, parfois à d'autres :
" Je cherche mon cœur ".
Un autre angle de vue de mon cheminement
pourrait se baser là-dessus, ne sachant pas ce que je voulais faire, je me suis
mis en route pour tenter de trouver là où mon cœur résonnerait.
L'automne dernier, lors d'un passage chez une
amie, elle m'a proposé de " tirer une carte " dans un jeu
de cartes qu'on pourrait rapprocher du tarot de Marseille. Chaque carte
correspond à un conte mythologique et à une lame du tarot, dont la symbolique est
décrite dans un livre.
Je ne suis pas très branché
" divination et cie ", mais je me suis prêté au jeu, et
j'avoue avoir été assez bousculé d'avoir tirée cette carte.
Et voici le texte qui l'accompagnait :
Chercheur des Cœurs – Le Bûcheron-en-fer-blanc
" Quand Dorothy fait la
connaissance du Bûcheron-en-fer-blanc, dans le Magicien d'Oz, il a rouillé sur
place et est complètement coincé. Le rétameur, son créateur, a oublié de lui
donner un cœur. Il a désespérément besoin d'être huilé – en d'autres termes,
ses émotions sont bloquées, et c'est de là que viennent sa rigidité et sa
souffrance. A certains moments de l'histoire, le Bûcheron-en-fer-blanc se met à
pleurer. Ses larmes, après l'avoir fait rouiller, sont désormais comme l'huile
salvatrice – l'élixir d'amour et d'affliction qui guérit les blessures du
passé. Sur la Route pavée d'Or, le Bûcheron-en-fer-blanc part en quête d'un cœur
qui lui permettra d'aimer, d'être joyeux, de danser et de chanter. Mais quand
il rencontre enfin le Magicien, ce dernier lui dit que bien au contraire, il a
de la chance de ne pas avoir de cœur. " Les cœurs ne seront pratiques
que quand ils seront incassables ", lui déclare t'il. Mais le
Bûcheron-en-fer-blanc persiste à vouloir un cœur, sans lequel il ne pourra
jamais se sentir pleinement humain. Le Magicien lui offre offre donc cette
autre perle de sagesse : " Le cœur ne se juge pas à l'amour que
vous pouvez donner ? Les faiseurs de bien ont des témoignages de
reconnaissance. Avoir du cœur, c'est susciter l'amour. "
Dans le Chercheur des Cœurs, le
Bûcheron-en-fer-blanc porte une armure qui l'isole et le protège du monde
étrange des sentiments. Son cheval représente la liberté de l'âme, qui le porte
durant sa quête essentielle. La colombe, messager divin de paix et de sérénité,
tient le cœur qui fera du Bûcheron-en-fer-blanc un vrai membre de l'humanité en
marche. "
On peut évidemment trouver plusieurs degrés
de lecture à ce texte, et même si cela pourrait sembler un peu naïf, cette
carte m'a beaucoup parlé, et je me suis beaucoup reconnu dans cette
interprétation.
Et pour finir cet article, voici 3 citations
qui m'inspirent et parfois me rassurent beaucoup :
_ " Ce n'est pas un signe de bonne santé mentale que d'être bien adapté à une société profondément malade "
- Jiddu Krishnamurti -
_ " Tant que nous ne nous engageons
pas, le doute règne, la possibilité de se rétracter demeure et l’inefficacité
prévaut toujours.
En ce qui concerne tous les actes
d’initiatives et de créativité, il est une vérité élémentaire dont l’ignorance
a des incidences innombrables et fait avorter des projets splendides.
Dès le moment où l’on s’engage pleinement, la
providence se met également en marche. Pour nous aider, se mettent en œuvre
toutes sortes de choses qui sinon n’auraient jamais eu lieu.
Tout un enchaînement d’évènements, de
situations et de décisions crée en notre faveur toutes sortes d’incidents
imprévus, des rencontres et des aides matérielles que nous n’aurions jamais
rêvé de rencontrer sur notre chemin…
Tout ce que vous avez toujours voulu faire ou
rêvé de faire, entreprenez-le.
L’audace renferme en soi génie, pouvoir et
magie. “
- Goethe-
_ « Notre peur la plus profonde n'est pas que
nous ne soyons pas à la hauteur,
Notre peur la plus profonde est que nous
sommes puissants au-delà de toutes limites.
C'est notre propre lumière et non notre
obscurité qui nous effraie le plus.
Nous nous posons la question... Qui suis-je,
moi, pour être brillant, radieux, talentueux et merveilleux ?
En fait, qui êtes-vous pour ne pas l'être ?
Vous êtes un enfant de Dieu.
Vous restreindre, vivre petit, ne rend pas
service au monde.
L'illumination n'est pas de vous rétrécir
pour éviter d'insécuriser les autres.
Nous sommes nés pour rendre manifeste la
gloire de Dieu qui est en nous.
Elle ne se trouve pas seulement chez quelques
élus, elle est en chacun de nous,
Et, au fur et à mesure que nous laissons
briller notre propre lumière, nous donnons inconsciemment aux autres la
permission de faire de même.
En nous libérant de notre propre peur, notre
puissance libère automatiquement les autres. »
- Nelson Mandela (ou Marianne Williamson?) -
De fil en aiguille, de ma page facebook sur laquelle est apparue la tienne, à ton blog ... j'ai atterri sur cet article ... Et je suis scotchée ...
RépondreSupprimerPar la dimension intérieure de ton périple, par cette quête existentielle qui transpire derrière chacun de tes mots, et par l'étrange ressemblance de ces mots avec les miens il y a quelques années ...
Je ne sais ou tu en es ce jour de cette recherche (?), mais cette phrase de Lao Tseu m'est venue en te lisant : "Il n'y a point de chemin vers le bonheur. Le bonheur c'est le chemin" ...